Morgane Pires Sophrologue à saint forgeux

Comment en vient-on à devenir sophrologue? Je dirais que chaque sophrologue a sa propre histoire, mais on dit en général qu’on ne vient pas à la sophrologie réellement par hasard. 

Comment tout a commencé

Avant de rencontrer la sophrologie, j’ai rencontré les Ressources Humaines.

J’étais en classes prépa, dont la réputation n’est plus à faire, apprenant notamment ce qu’étaient le travail intensif et exclusif, le manque de sommeil, les concours, le stress, la baisse de confiance en soi et la dévalorisation… et j’ai eu un jour la grande ambition de vouloir contribuer au développement du potentiel humain en entreprise. Autrement dit, faire en sorte que les salariés, qui passent la plus grande partie de leur journée au travail, s’épanouissent dans leur entreprise et dans leur job.  
J’ai donc intégré une école RH, obtenu mon diplôme, et travaillé 6 ans au sein de services RH de différentes entreprises. 

Très tôt, et bien que j’ai eu la chance de travailler dans des entreprises dynamiques, j’ai eu l’intuition qu’assez rapidement j’allais quitter le monde de l’entreprise pour me mettre à mon compte.
Mon côté indépendant peut-être, certains diront mon côté rebelle, qui a du mal à vivre sereinement les nombreuses contraintes de la vie en entreprise. Je m’y épanouissais autant que je m’en tordais le ventre, conflit de valeurs sans doute. Mais je pensais alors que ce serait peut-être en tant que consultante RH, après plusieurs années d’expérience en tant que salariée. 

Au cours de ces 6 années, on m’a demandé de travailler, entre autre, sur des questions de fidélisation, de mieux-être au travail, de marque employeur, de management, de prévention des risques psycho-sociaux, de cohésion d’équipes, de développement des compétences et de l’employabilité…Mais j’ai aussi écouté, conseillé, et remonté le moral de nombreux salariés à la machine à café ou pendant leurs entretiens annuels, j’en ai vu quitter l’entreprise du jour au lendemain verdict : burn-out, et d’autres qui s’épuisaient clairement, quand ils ne se débattaient pas avec leurs émotions nécessitant d’intervenir en “pompier”. 

Bref, la liste serait longue, mais j’ai cherché, j’ai essayé, j’ai négocié, et je me suis trouvée face à un mur, celui de mes propres limites. J’ai compris que je n’étais pas forcément outillée en RH pour faire réellement face à toutes ces situations rencontrées, et/ou que je n’avais pas nécessairement la posture pour le faire.

Mais à force de chercher des réponses et des solutions, j’ai découvert que la sophrologie est un outil puissant et pertinent pour accompagner les diverses problématiques que je rencontrais au travail. 
De nature curieuse et adorant apprendre de nouvelles choses, j’ai donc décidé de me former, dans l’espoir de pouvoir amener la sophrologie dans les entreprises pour lesquelles je travaillerais.

Ma formation de sophrologue, le déclic

 

J’ai donc intégré l‘Institut de Sophrologie Rhône-Alpes, dont la formation permet de prétendre au titre RNCP, pour une formation d’un peu plus de deux ans en présentiel.
Le cycle supérieur m’a par ailleurs permis de suivre des spécialisations sur l’accompagnement au changement par la sophrologie, les énergies, l’accompagnement des troubles du comportement alimentaire, le sommeil, la préparation mentale du sportif ou encore la sophrologie en entreprise. 

On m’avait prévenue, on ne peut pas devenir sophrologue si on ne pratique pas la méthode d’abord sur soi. Qu’à cela ne tienne, je m’y suis engagée tête baissée et confiante. 

Et là, ce fut la découverte, ma découverte.
Evidemment, je pourrais vous expliquer tout ce que la sophrologie m’a apporté à titre personnel, mais ce n’est pas forcément le sujet. Une chose est sûre, c’est que je me suis vue grandir et évoluer, sans doute plus en 2 ans que ces 20 dernières années. J’ai vu des effets rapides et concrets sur moi, mais j’ai surtout eu la chance de pouvoir observer de magnifiques évolutions chez mes copains de promo. 

Et puis, la véritable révélation a eu lieu quand j’ai du animer mon premier groupe. J’ai découvert notamment que je prenais beaucoup de plaisir dans ce nouveau rôle de sophrologue, dans lequel je me sentais à ma juste place, et j’ai surtout eu l’intime conviction, comme une évidence, que c’était ce que je souhaitais réellement faire de ma vie.

Mes ambitions d’étudiante de “développer le potentiel humain en entreprise” me sont alors revenues en tête. Mais en voyant l’impact et les résultats de cette discipline extraordinaire qu’est la sophrologie, j’ai décidé d’abandonner complètement ma casquette RH pour prendre pleinement et entièrement celle de sophrologue, afin de pouvoir contribuer au développement du potentiel humain…tout court, en entreprise ou ailleurs  !