Alors bien sûr, je pourrais vous donner une définition plus ou moins officielle, plus ou moins scientifique. D’ailleurs, très rapidement au cours de ma formation j’en ai reçue une, que j’ai appris gentiment par cœur, mais que j’ai réellement compris qu’en la relisant après 2 ans de formation. 

Définir la sophrologie, ce n’est pas simple. D’ailleurs, je pense qu’il y a autant de définitions de la sophrologie qu’il y a de sophrologues. Pourquoi? Parce que la sophrologie est une science (oui oui) vivantielle. Autrement dit, pour réellement la comprendre, il faut la vivre, l’expérimenter. Essayer d’intellectualiser la définition d’une pratique qui vise le retour au corps…vous voyez la logique. 

Malgré tout, il est important de la définir et de l’expliquer, parce que derrière le terme de sophrologie se cachent pas mal de mythes et croyances. 

 

Un peu d'histoire

La sophrologie a été crée par un neuropsychiatre dans les années 1960. Confronté au quotidien à la souffrance humaine, il cherche des solutions pour apaiser la souffrance de ses patients. 

Lors d’un voyage de deux ans en Orient, il découvre diverses pratiques mais surtout une autre façon de considérer l’être humain : dans sa totalité (physique, psychique, affectif, spirituel) en le reliant à ses conditions de vie. 

De retour en Europe, il s’inspire de ce qu’il a découvert en Orient et d’autres techniques alors bien connues en Occident comme l’hypnose ou la relaxation, pour créer une nouvelle méthode, compréhensible et accessible à la culture occidentale. 

La sophrologie, étymologiquement “étude d’une conscience harmonieuse (ou en harmonie)“, est ainsi née et était à l’origine utilisée dans le milieu médical. 
Après plusieurs années d’enrichissement, d’adaptation, de développement, et le travail d’un de ses élèves, la sophrologie a été utilisée dans le milieu sportif, notamment de haut niveau, puis s’est ouverte au plus grand nombre pour faire face aux mutations extrêmement rapides de notre société, en revêtant un caractère social, préventif et pédagogique. 

 

Une définition parmi tant d'autres

Comme je l’ai dit en introduction, il y a environ autant de définitions de la sophrologie que de sophrologues. Personnellement, je la définie et l’explique ainsi. 

La sophrologie est une méthode d’accompagnement qui propose un ensemble de techniques et d’outils pratiques permettant d’améliorer notre confort de vie au quotidien, d’activer et de mobiliser nos ressources, nos capacités, nos potentiels, et de développer notre capacité d’adaptation aux conditions de vie actuelles.  

Mais quels outils et techniques ?

La plupart des personnes avec qui je discute sophro sont convaincues que je suis amenée à manipuler physiquement les personnes qui viennent me voir, un peu à la manière d’un ostéo, d’un masseur ou d’un réflexologue. 
Je tiens à le préciser tout de suite, pas du tout ! Il n’y a aucun contact physique, c’est vous qui faites tout, je me contente simplement de vous guider dans les exercices à l’aide de ma voix.  

Ces exercices sont assez nombreux, mais nous pouvons les classer en 3 grandes catégories : 

  • Des exercices de respiration, qui sont la base de la sophrologie 
  • Des exercices corporels doux (ce n’est pas du sport, nous n’avons pas besoin de tenue particulière)
  • Des exercices de projection / concentration. 

 

Pourquoi? 

Une de mes formatrices nous a expliqué la sophrologie ainsi, et je trouve son explication tellement claire que je ne peux pas ne pas vous la partager. En sophrologie, nous considérons l’être humain dans sa totalité, ça je vous l’ai déjà dit. En orient, on représente l’homme ainsi. 

Le demi cercle, représente la tête, le mental. Puis la croix représente le coeur, les émotions. Enfin le carré ouvert, les jambes, représente le corps. 

Ces trois parties sont d’égale longueur car elles sont toutes aussi importantes. Notre petit bonhomme est donc parfaitement équilibré dans ses trois dimensions, tout va bien. 

Mais aujourd’hui, qu’avons-nous plutôt tendance à trouver? 

Une tête énorme, disproportionnée, non pas que nous ayons la grosse tête (quoique…) mais parce que nous sommes principalement dans le mental, dans la tête ! (question de culture et d’éducation).

Les émotions sont plutôt en pointillés…on ne sait pas vraiment quoi en faire, on les tait car elles sont embarrassantes, on les met sous le tapis et on verra plus tard…ou pas, bref on n’est souvent pas très à l’aise avec. 

Quant au corps…il occupe une place infime, il n’est pas très important, à vrai dire il sert principalement de moyen de locomotion à notre tête, et est parfois un peu encombrant. Et quand je parle du corps, je ne parle pas de comment garder la ligne ou pratiquer du sport régulièrement. Je veux parler des informations qu’il nous communique au travers des sensations.  

Avec un tel bonhomme si équilibré…normal que tout aille bien ! 🙂

En sophrologie, on cherche à rééquilibrer ces trois composantes, c’est pour cela que nous avons trois grands types d’exercices.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le déroulement d’une séance, je vous invite à consulter la page dédiée “le déroulement d’une séance“. 

Halte aux idées reçues

La sophro c’est donc de la relaxation

et…non ! Désolée…il est vrai que si vous vous attendiez à vous allonger et vous détendre en écoutant un peu de musique douce, vous risquez d’être sacrément déçus (je ne brûle pas de bâton d’encens pendant les séances non plus d’ailleurs). 

Certes, il y a une phase qui peut laisser penser à de la relaxation dans la mesure où on relâche les tensions dans chaque partie du corps, mais cette phase nous permet juste de…et bien relâcher les tensions physiques dans chaque partie du corps. Mais aussi de faire taire au maximum le mental, et d’être davantage présent et concentré sur la séance. 

La sophrologie n’est donc pas de la relaxation. C’est un peu une conquête d’indépendance qui développe notre responsabilité, notre autonomie, qui permet de restaurer notre dignité, et qui nous permet d’avoir plus de force vis-à-vis des perturbations intérieures et extérieures. C’est donc une préparation à l’action, la relaxation n’en est qu’une étape. 

C’est un peu comme une psychothérapie

Pas du tout. Chacun son métier et ses compétences. Globalement, ce qui m’intéresse surtout c’est là où vous en êtes aujourd’hui, là où vous souhaitez aller (vos objectifs) et comment faire pour que vous y parveniez

En somme, je m’intéresse principalement à vos capacités pour vous aider à trouver vos propres solutions.

Un exemple volontairement léger. Vous êtes tétanisé.e à l’idée de prendre la parole en public et c’est un très gros handicap car vous devez souvent la prendre dans le cadre de votre travail. Pourquoi? peut-être que vous vous laisser dépasser par vos émotions, ou que vous avez du mal à gérer votre stress, ou que vous manquez un peu de confiance en vous. Très bien, nous allons pouvoir travailler sur ces points pour que vous puissiez mobiliser vos ressources et réussir vos prochaines prises de parole en public. 
En revanche, le pourquoi vous manquez de confiance en vous, si c’est par exemple parce qu’au collège un prof vous humiliait et vous rabaissait à chaque fois que vous preniez la parole, est très intéressant pour votre compréhension et votre cheminement personnel, et cela vous viendra peut-être au fil des séances, ou pas, mais ce n’est pas l’objectif de l’accompagnement.   

Sophrologue, gourou?

Ça me ferait mal ! Ce qui m’a immédiatement plu dans la posture du sophrologue, c’est la relation adulte à adulte entre le sophrologue et son client. 
Le sophrologue n’est normalement pas dans une posture “haute”, et le client dans une posture “basse”. A vrai dire, en accompagnement individuel, c’est plutôt l’inverse. Qui vous connait mieux que…vous? Qui sait mieux que vous ce qui est bon pour…vous?
Ce point de vue n’engage que moi, mais je vois donc le sophrologue plutôt comme un pédagogue et un facilitateur dans l’atteinte de vos objectifs, dans une relation adulte à adulte qui laisse place à l’empathie, la bienveillance, l’authenticité, le non jugement et la simplicité.

Par ailleurs, l’un des grands objectifs du sophrologue est quand même de rendre la personne autonome. Mon but est de vous transmettre les outils et techniques dont vous avez besoin en fonction de vos souhaits pour que vous puissiez les utiliser à terme vous-mêmes dans votre vie quotidienne, sans avoir besoin de moi ni de reprendre rendez-vous en urgence.

En une séance tout est réglé

Au risque de me tirer une balle dans le pied car notre culture de l’instantané veut qu’on aime avoir tout, tout de suite, sans le moindre effort…ça me semble compliqué. 

A priori, la raison qui vous amène à consulter un sophrologue est installée depuis un petit moment pour ne pas dire très longtemps, et elle ne s’est pas installée en une heure. 
Le cerveau est un organe absolument magnifique et impressionnant, mais il me parait compliqué de perdre complètement et de manière pérenne, en une séance d’une heure, une “habitude” qui a mis du temps à s’installer et que vous activez depuis longtemps.

Soyons réalistes, je ne suis pas magicienne, la sophrologie n’est pas de la magie, et je n’ai malheureusement pas de baguette magique (mais si vous en avez une, je suis preneuse !).

En revanche, elle est classée parmi les méthodes d’accompagnement brèves. Pas besoin de plusieurs années d’accompagnement, en quelques séances (dont le nombre varie selon chaque situation) votre objectif peut être atteint, et vous observerez déjà des effets dès la première séance.

C’est le.la sophrologue qui fait tout

Non non, sophrologue c’est un métier de fainéant ! (second degré bien sûr)  C’est vous qui faites ! 

L’idée, je le répète, est quand même de vous rendre autonome et acteur de votre mieux-être. Et ça je ne peux pas le faire pour vous.

Alors, certes, je vous expliquerai et montrerai les exercices. Je vous guiderai même lors des séances. Mais, c’est vous qui faites.

De la même manière, si vous souhaitez que les effets soient rapides et durables, il faut s’entraîner et répéter les exercices.
On en reparlera au cabinet, mais c’est exactement le même principe que tout apprentissage. Sauf exceptions, j’imagine que vous n’avez pas ouvert “A la recherche du temps perdu” en CP et lu Proust d’une traite, comme ça. Ou alors que vous n’êtes pas devenu Jimi Hendrix ou Mozart dès le premier cours de solfège. Ni réussi une performance sportive de dingue du premier coup. Ou même vu un enfant se mettre debout pour la première fois et marcher 10km l’air de rien, sans jamais tomber.

La sophrologie, c’est pareil. On lâche des choses (on ne sait pas toujours quoi d’ailleurs), et on en réapprend d’autres. Mais cela nécessite de la répétition et de l’entraînement.  

En faisant de la sophro je vais pouvoir intégrer le monde féérique des bisounours

Il est vrai que c’est souvent l’image populaire des sophrologues. 

Peut-être parce qu’à force de pratiquer nous arrivons plus facilement à prendre du recul, à relativiser et à lâcher prise. Résultat, ce qui nous mettait hors de nous avant, la plupart du temps des broutilles avouons-le, ne nous parait plus si important. 

Peut-être aussi parce que nous avons une meilleure connaissance et maîtrise de soi de nos émotions. Ou que nous prenons l’habitude d’adopter plus facilement d’autres points de vue, ou un autre regard sur les choses. Je ne sais pas.  

Peut-être également parce qu’en sophrologie, on se concentre sur ce qui va bien, sur le fameux “positif”. C’est d’ailleurs un des principes même de la sophrologieOn renforce nos structures et capacités positives pour devenir plus réceptif et accueillant au positif de la vie. Car “nous ne pouvons vivre de nos insuffisances et de nos manques.”

En revanche, cela ne veut pas dire vivre dans le déni.  

Bien sûr qu’il y a des événements moins agréables dans la vie, bien sûr que tout n’est pas toujours rose. Un autre principe important de la sophrologie est le principe de réalité objective. Il consiste à prendre conscience de nos compétences, de nos capacités, de nos possibilités, mais aussi de nos limites pour développer les moyens d’élargir ces limites et renforcer nos capacités adaptation, tout en tenant compte des circonstances et de l’environnement.