S’il y a bien une chose à savoir sur le changement, c’est qu’il est constant. Tout dans le monde est soumis au changement, rien n’est définitif. 

Le Petit Larousse nous dit que “le changement est une rupture profonde, une modification de rythme, tout ce qui bouleverse les habitudes et rompt l’ordre établi”.

Autant dire qu’il est partout et tout le temps, il peut être voulu ou subi, perçu comme positif ou comme négatif. Un déménagement, une séparation ou un nouveau conjoint, une démission ou un licenciement, l’arrivée d’un bébé ou les enfants qui quittent le nid, une maladie ou un accident, l’entrée dans a vie active ou le départ à la retraite…les exemples peuvent être extrêmement nombreux.

Personnellement, je préfère la vision plus optimiste d’Epictète pour qui “tout est changement, non pour ne plus être mais pour devenir ce qui n’est pas encore.”

D’accord, mais quel est le lien avec la sophrologie?

 

Accompagner le changement par la sophrologie

Et bien parce que le changement n’est pas toujours facile à vivre et à accepter, même quand il s’agit d’un changement voulu et non subi. 

Le premier besoin de l’être humain est le besoin de sécurité, et quoi de moins sécuritaire que l’inconnu? 

Le changement, quel qu’il soit, est une énergie. Il existe une rupture avec ce qui est et l’on va vers autre chose. Pour cela, nous passons par plusieurs étapes, plus ou moins rapidement selon le changement en question et notre vécu :

La rupture subie, imposée ou voulue (le fameux “c’est plus possible !”)

Le processus de deuil de ce qui était, lui-même découpé en plusieurs étapes toutes nécessaires 

Un premier bilan, qui nous permet soit de revenir à la situation initiale en opérant de légers ajustements, soit de poursuivre le changement avec une transformation profonde

Si on poursuit, une période d’introspection, on revisite pour comprendre, on mâture, c’est un peu une période de marasme : on se questionne sur nos valeurs, qui suis-je? pourquoi? certains l’appellent la “crise existentielle”, c’est clairement une période de démobilisation où la tristesse est prédominante

Une période de mobilisation, qui est une première amorce du changement où l’on navigue entre doute/peur (de l’inconnu) et espoir

Une période de structuration, d’engagement, elle même découpée en plusieurs étapes. On s’aventure à inventer le futur, à se l’imaginer, à le formuler et le construire, pour enfin le lancer et savourer, rentabiliser la réussite. Ici, on est clairement dans la joie.

Puis il y a une nouvelle rupture. Et ainsi de suite 

On ne va pas se le cacher, parmi toutes ces étapes, il y en a quand même des moins sympas que d’autres, notamment le processus de deuil et la période de démobilisation pour ma part. Néanmoins, elles sont toutes nécessaires et on ne peut pas passer à l’étape suivante si celle d’avant n’a pas été menée jusqu’au bout. Par exemple, comment voulez-vous vous mobiliser sur un projet si vous êtes toujours dans la tristesse et le “pourquoi moi??”. 

Et attention, il ne s’agit pas de le mettre sous le tapis, parce que croyez-en mon expérience personnelle, à un moment donné il n’y a plus de place sous le tapis, ça ressort de partout, et ça fait mal. “Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime” 

 La sophrologie va nous permettre d’essayer de passer le plus sereinement possible chacune de ces étapes. Que ce changement soit voulu ou subi, perçu comme positif ou comme négatif, elle va nous permettre de faire le deuil de ce qui était, d’accueillir et de réguler les émotions générées par ce changement, pour nous projeter sereinement et avec confiance dans l’avenir, et retrouver de l’énergie pour mener à bien nos nouveaux projets.