Avant d’aller plus loin dans le détail, voyons quelques chiffres pour illustrer mon propos. 

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On passe entre 20 et 30 ans de notre vie à dormir soit un tiers de notre vie (et entre 5 à 6 ans à rêver)
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% de la population française est confrontée aux troubles du sommeil, dont 22% de réelles insomnies
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% des insomnies sont dites psychophysiologiques et sont caractérisées par un état de tension et d'angoisse
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% des insomniaques présentent des problèmes de santé (contre 33% en moyenne pour les dormeurs)
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heures. C'est la durée de sommeil que nous avons perdue en 50 ans

Au fil de mes discussions avec des collègues, des amis, des connaissances, je me suis rendue compte que le sommeil est un vrai sujet en soi. Souvent problématique d’ailleurs, ce qui a des répercussions sur toutes les sphères de notre vie et notre journée. 

Essayer de maintenir une activité et sa concentration toute une journée est parfois une épreuve du combattant lorsque l’on dort mal. Personnellement, je suis un peu comme les enfants quand je manque de sommeil : je deviens ronchon, je manque de discernement et prends tout mal, et je me mets à pleurer sans raison.
Mais les erreurs peuvent aussi s’accumuler du fait de la baisse de vigilance et de concentration, voire les accidents, et cela touche quasiment tout le monde au cours de sa vie : l’enfant et l’étudiant fatigué par les efforts fournis pour sa scolarité, les jeunes parents aux nuits courtes et entrecoupées, les adultes accaparés par des soucis personnels ou professionnels ou encore les personnes âgées car le sommeil se modifie avec l’âge et peut être perturbé par diverses douleurs physiques. 

Mais le sommeil est un domaine tellement vaste, mystérieux, inconnu et complexe, que j’ai souhaité suivre un module de spécialisation pour accompagner les personnes souffrant de troubles du sommeil par la sophrologie.

En quoi la sophrologie va influer sur mon sommeil

Evidemment, tout dépend de notre point de départ et de vos situations personnelles, mais nous pouvons tout de même évoquer quelques apports généraux. 

Les études sur la sophrologie sont pour le moment malheureusement assez peu nombreuses, mais une étude menée au centre de sommeil de l’Hôtel Dieu de Paris sur 50 personnes en 1999 a démontré une amélioration de la perception du sommeil, une réduction des hypnotiques, une plus grande activité la journée, une baisse de l’anxiété et de la dépression après le traitement ce qui entre dans la prévention des rechutes.

Nous pourrions ajouter une meilleure gestion du stress et une régulation des émotions, la préparation des conditions d’un bon sommeil dès le réveil, le réinvestissement positif de l’image du sommeil, une écoute plus attentive de soi, de son corps, de ses sensations pour pouvoir se réguler au mieux toute la journée : apprendre à récupérer rapidement ou au contraire à retrouver de l’énergie lorsque l’attention vacille, être attentif aux signes annonciateurs du sommeil…
Et, si la personne est concernée, la sophrologie peut également nous apprendre à gérer les douleurs et les tensions physiques pour favoriser l’endormissement. 

Mon formateur sur les troubles du sommeil s’amusait à nous dire que le sommeil se prépare dès le réveil et que les troubles du sommeil sont des troubles de l’éveil. J’en suis désormais convaincue, et la sophrologie nous apprend justement de nouveaux réflexes sains, à mettre en place de manière autonome pendant nos périodes d’éveil pour favoriser un meilleur sommeil. 

Attention : toute insomnie qui dure dans le temps relève d’une consultation médicale pour identifier ou évacuer certaines causes possibles.
Par ailleurs, la sophrologie vient en complément d’une éventuelle médication et ne se substitue en aucun cas à un traitement médicamenteux. ne le diminuez ou ne l’arrêtez donc pas sans l’avis et l’accord de votre médecin.